En 2017, Bruno Freire a réuni ses expériences artistiques dans un spectacle présenté en première, l’année suivante, au Festival Parallèle à Marseille. Ce spectacle raconte de manière fictionnelle et poétique son envie de chercher le merveilleux partout.
A l’issue de cette présentation, Bruno initie une série qui s’appellera "L’abécédaire du Merveilleux".
Pour la création de cet alphabet, il ne commence pas par A, comme le voudrait la logique, mais par M. Dans cette pièce, il souhaite faire des recherches chorégraphiques autour de l’imaginaire de "M’Amazonie", en tant que métaphore immatérielle. En imaginant peut-être un voyage qui n’a jamais eu lieu, celui de Noverre dans la forêt amazonienne, inspiré par le voyage de Descartes dans les Tropiques décrit avec un baroquisme psychédélique par le poète brésilien Paulo Leminski dans son livre Catatau.
M dérive peut-être du Matrinxãs, un poisson de la baie amazonienne connu pour son cannibalisme et ses longues migrations dans le fleuve afin de se reproduire. M dérive peut-être du manioc, qui signifie littéralement le pain de la maison. M dérive peut-être d’une mort imminente ou la mélancolie devant une catastrophe climatique. M est peut-être un monstre.
M est peut-être une danse-solo-poème-low-tech permettant de control+sauver dans son archive imaginaire ce qui peut rester d’une forêt qui est face à sa propre mort.